Qu'est-ce que le spam ou UCE (Unsolicited Commercial Email) (18.05.04) | ||||
Qu'est-ce que le spam ? Pourquoi le spam est-il plus grave sur Internet que sur d'autres média tels que le fax, le téléphone et le courrier postal ? Comment les spammeurs collectent-ils les adresses électroniques Le mot SPAM est, à l'origine, une appellation pour désigner de la charcuterie de guerre, sorte de saucisson infect que personne ne voulait manger mais qui était imposé à tous en Angleterre. Le terme est donc adapté pour qualifier la publicité infecte dont personne ne veut mais qui est imposée à tous à travers des messages massivement diffusés dans les boîtes aux lettres de millions d'utilisateurs d'Internet. La notion importante dans le spam n'est pas celle de publicité mais celle de message non sollicité. Nous connaissons tous le phénomène, il ressemble à celui qui envahit nos boîtes aux lettres de papier glacé qu'il nous faut trier et emmener à la déchetterie, gâchis incroyable puisqu'on nous fait payer d’une part cette publicité à travers le prix des produits vendus et, d’autre part, l'élimination de ces tonnes de papier à travers nos impôts et taxes locales. Le SPAM est une plaie Le spam dilue les messages parfois importants dans un flot continuel de publicité. Nous n'avons guère d'autre choix que de passer du temps à faire une lecture rapide des premières lignes de ces messages pour les détruire un à un. Cette tache répétitive et sans fin diminue l'attention que nous pouvons apporter aux messages réellement utiles. Combien de fois, comme ces assurés sociaux qui ont jeté leur carnet de santé parce qu'il ressemblait à la publicité dont regorge leur boîte aux lettres, avons-nous détruit des messages pertinents ? Le spam nous coûte cher. Outre le temps passé à se débarrasser de ces messages qui ne nous intéressent pas, nous payons pour les recevoir. En effet, la plupart des internautes paient leurs communications téléphoniques et leur raccordement Internet à la durée, ils prennent donc eux-mêmes en charge la part la plus importante des coûts engendrés. Imaginez que les marchands de tout poil qui téléphonent pour vous vendre cuisine, voiture ou ravalement de facade le fassent en PCV ? Pour les pays pauvres, aux communications onéreuses, ce surcoût est dramatique. De même, le spam occupe de la place disque sur les machines. Lors des congés annuels, notre fax reçoit des pages et des pages de publicité et ne peut plus recevoir normalement nos autres télécopies, il en va de même avec nos boîtes aux lettres électroniques lorsqu'elles sont hébergées par un prestataire prudent qui limite leur taille. Cette gène, ce surcout que les spammeurs estiment négligeable donc tolérable n'a jamais été chiffré pour la communauté des universités et de la recherche. Si l'on pouvait compter le nombre de spam sur RENATER depuis un an, on parlerait au moins de dizaines de millions de messages non sollictés. Si les universités pouvez demander réparation du préjudice qu'elles subissent, il faudrait estimer le travail sur chaque site des ingénieurs qui ont installé depuis un an des protections contre le SPAM, en tout plusieur personnes à plein temps ! Pourquoi le spam est-il plus grave sur Internet que sur d'autres média tels que le fax, le téléphone et le courrier postal ? Envoyer un spam à des millions de personnes est particulièrement facile et peu onéreux : un taux de lecture et de vente extrêmement faible reste rentable. La tentation est donc très grande d'utiliser ces méthodes et il n'y a presqu'aucune limite aux quantités de spam. En effet, l'émetteur d'un spam peut facilement envoyer une seule fois le contenu de son message et l'adresser à des centaines de destinataires, le réseau Internet se chargeant de la duplication du message lors du processus de diffusion. L'anonymat autorise des spams aux contenus particulièrement scandaleux. Exemples de spams réels (les adresses sont maquillées car il y a risque à les montrer publiquement) :
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